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Lettre ouverte des associations professionnelles au sujet des négociations salariales dans la production audiovisuelle du 14/10/2021

Les associations signataires, fortes de leurs près de 1500 membres, appuient pleinement les demandes des syndicats de salarié.es concernant les salaires et l'amélioration des conditions de travail.

Les associations professionnelles, constatent que:

  • Les salaires de la convention nationale de la production audiovisuelle n’ont pas augmenté depuis 2017,

  • Les revenus des professionnel·le·s et salarié·e·s de la filière audiovisuelle ont baissé de plus de 20% par rapport au coût de la vie depuis 2007,

  • Les indicateurs économiques montrent une forte reprise de l’inflation. Parallèlement, les équipes sont de plus en plus soumises à une pression sur le temps de travail, avec une charge de travail de plus en plus importante et des coûts de moins en moins élevés. Cela génère des difficultés sérieuses d’organisation du travail. le manque de temps de préparation, des temps de tournage raccourcis, un sous-dimensionnement des équipes, entraînant des amplitudes horaires abusives et une sollicitation excessive des énergies disponibles, qui font courir aux équipes des risques physiques et psychologiques. Alors que les équipes compensent autant qu’elles peuvent cette pression sur les temps de production en empiétant de plus en plus sur leur vie personnelle, elles ne voient pas le retour de leurs investissements professionnel et personnel dans leurs revenus et leur qualité de vie.


Enfin, certaines plateformes détournent la grille de salaire de l'audiovisuel et imposent des conditions de travail dégradées, en France comme aux Etats-Unis. Les salaires doivent refléter notre niveau d’investissement et de responsabilité au service des productions pour lesquelles nous nous battons quotidiennement pour maintenir un niveau de qualité le plus élevé possible, et ce dans un environnement concurrentiel exacerbé. Sans les équipes, sans notre savoir-faire, sans notre expérience, sans notre conscience professionnelle la production audiovisuelle hexagonale ne serait pas au niveau auquel elle prétend être. Les associations professionnelle du cinéma et de l’audiovisuel:

AAPCA | Association des administrateurs de production cinéma et audiovisuel ACFDA | Association des chargés de figuration et de distribution artistique ADC | Association des chefs décorateurs de cinéma ADIT | Association française des DIT ADP | Association des directrices et directeurs de production AFAR | Association française des assistants réalisateurs de fiction AFC | Association française des directeurs de la photographie cinématographique AFCCA | Association française des costumiers du cinéma et de l’audiovisuel AFCS | Association française des cadreurs steadicam AFR | Association française des régisseurs du cinéma et de l’audiovisuel AFSI | Association française du son à l’image AOA | Assistants opérateurs associés ARDA | Association des Responsables de Distribution Artistique LSA | Les Scriptes associés L’UNION | L’Union des chefs opérateurs MAD | Métiers associés du décor

Paris le 14 octobre 2021.

Dernière mise à jour : 29 mai 2020



Voici les recommandation officielles du CCTHSCT Cinéma et Audiovisuel:


Guide_des_preconisations_de_securite__sa
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Le 01/05/2020


Les membres de l’Association Française des DIT (ADIT), regroupant les DIT, Data manager, opérateur Qtake et technicien Phantom, se sont rassemblés afin de réfléchir aux nouvelles contraintes que le risque COVID va imposer sur nos tournages et sur nos métiers en particulier. Il apparaît que l’ensemble de nos métiers est compatible avec des mesures de distanciation sociale, d’hygiène et de sécurité strictes. Ce travail sera assuré grâce à des précautions et des processus respectés par les techniciens.


Plus que jamais des outils de communication à distance de bonne qualité (talkie walkie, intercom) seront nécessaires afin de permettre la bonne circulation de l’information.


Plus que jamais les membres de l’ADIT sont aussi disponibles afin de conseiller sur les nouvelles demandes et évolutions techniques induites par cette crise. Notamment en terme de streaming d’images vers des personnes ne pouvant être présentes sur le plateau.


Ci dessous notre liste de recommandations (prenant en compte le peu d’informations que nous avons à l’heure actuelle sur ce que seront les contraintes légales à la sortie du confinement).


DIT on set

DIT Near set / Data manager (contraintes identiques)

Opérateur Qtake

Technicien Phantom

Recommandations communes


De manière générale, il sera impératif d’avoir un flacon de gel hydroalcoolique et des masques adaptés à disposition des techniciens.


Essais / préparation du tournage


  1. Le temps d’essai est plus nécessaire que jamais car les conditions de travail vont demander plus de temps de préparation

  2. Répartir clairement les tâches entre assistants caméra et le DIT/Data manager/Qtake/Phantom pour les essais et également pour le tournage (câblage, échange de carte,...)

  3. Limiter au maximum les interactions avec la caméra

  4. Prévoir un espace dédié aux essais avec une zone délimitée au sol

  5. Si travail possible depuis un véhicule, il faut l’obtenir dès le début des essais pour éviter au maximum la proximité avec les assistants

  6. Limiter les interactions avec les autres personnes présentes.

  7. Récupération des pelures : par internet de préférences, pas de support physique

  8. Manipulation des cartes : uniquement par le technicien phantom



Tournage


Emplacement sur le plateau et en dehors :

  1. Installation d’une safe zone individuelle à distance nécessaire de la face : délimiter une zone au sol autour de la roulante ou dans une tente, pièce dédiée ou véhicule garé à côté

  2. Si l’emplacement n’est pas sur le plateau un système de déport répondant aux différents besoins de notre métier sera nécessaire. (transmission des images et communications)


Relations avec les autres départements / membres d’équipe :


Relations avec l’équipe caméra

  1. Les rapports : obtenir le maximum d’informations sur les rushes via les métadonnées. Transfert des rapports caméra et scripte de manière dématérialisée

  2. Gestion des cartes : l'assistant caméra dépose la carte dans une boîte de dépôt. Le DIT/DATA récupère la carte et se lave les mains après chaque contact avec la carte

  3. Communication via Talkie ou intercom

  4. Création éventuelle de rapport caméra au format numérique par le technicien Phantom.

  5. Manipulation des cartes uniquement par le technicien Phantom

  6. Manipulation en remote au maximum pour éviter de toucher la caméra

  7. Back up réalisé par le technicien phantom


Relation avec le chef-opérateur :

  1. Moniteur dédié

  2. privilégier les communications via talkie ou intercom


Relation avec le sup VFX, mise en scène / client :

  1. Mise en place stream Ipad

  2. Utilisation du talk-back de l’Ipad ou talkie

  3. Envoi de dailies sur Ipad


Relation avec la post-production :

  1. Privilégier envoi de proxies, dailies et rushes dématérialisé

  2. En cas d’envoi de disques durs, désinfecter les boîtes de disque et disques dur avant envoi


Matériel

  1. Matériel désinfecté par le loueur

  2. Rangement et transport du matériel: limiter le contact entre personnes étrangères et matériel. Charger décharger les camions soit même autant que possible. Désinfection des parties qui ont été touchées lors du transport

  3. La bijoute personnelle utilisée doit être désinfectée en fin de tournage


(ce document sera mis à jour en fonction des nouvelles normes et contraintes

Vous trouverez ci dessous la lettre ouverte des associations professionnelles du cinéma et de l'audiovisuel à la ministre du travail au sujet de la situation des intermittents à l'heure du confinement et de la reprise qui suivra.


Partout en France, le 23 avril 2020

Madame la ministre,


Nous, associations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel, avons pris connaissance du courrier que nos employeurs vous ont adressé le 17 avril 2020. Cette lettre demande la suspension des franchises salaire et congés payés qui privent d’allocations chômage des milliers d’intermittent-e-s à jour de leurs droits.

Les organisations professionnelles du secteur ont alerté à de nombreuses reprises vos services et ceux du ministre de la Culture sur cette iniquité flagrante, née de la réforme de l’assurance chômage en 2016. L’ampleur sans précédent de la crise actuelle rend cette situation intenable et entraîne l’urgence d’aller au-delà des requêtes présentées par nos employeurs en supprimant immédiatement le dispositif des franchises. C’est une mesure drastique que nous vous demandons de prendre, à la hauteur de l’absence totale de revenus de très nombreux collègues.

La levée prochaine du confinement ne signifiera pas une reprise immédiate de la production cinématographique et audiovisuelle, loin de là ! La question de l’encadrement sanitaire et de la prise en charge par les assurances de nos activités de préparation, de tournage et de postproduction reste à l’étude.

L’annulation, le report ou l'échelonnement des tournages (mais aussi des festivals, des spectacles...) empêchera un très grand nombre d’intermittent-e-s d’ouvrir leurs droits à l’assurance chômage. Il faut s'assurer que dans cet avenir incertain « personne ne soit laissé au bord de la route », dixit le ministre de la Culture. Sans mesure forte et courageuse de votre part, nous nous dirigeons vers une véritable hécatombe sociale et industrielle pour un fleuron emblématique du rayonnement national.

Dans l’immédiat, il nous semble impératif de prolonger les dispositions actuelles de soutien à l’activité partielle et de garantir le maintien des droits aux allocations chômage bien au-delà du 31 mai, comme les textes actuels le prévoient. Il sera également nécessaire de prendre en compte les primo-entrants qui n’ont pas pu ouvrir leurs droits, ainsi que ceux qui n’ont pas pu renouveler leurs droits en janvier et février 2020 et dont l’activité aurait dû reprendre par la suite.


Il sera temps, dans les semaines et les mois qui viennent, de faire l’analyse des conditions dans lesquelles notre secteur a été touché particulièrement durement. Nous pensons bien sûr à l’inégalité de notre régime d’indemnisation chômage - que l’avenant du 21 janvier 2019 relatif à l’accord du 28 avril 2016, signé par l’ensemble du secteur spectacle, mais rejeté par le Gouvernement, avait quelque peu tenté d'améliorer -, mais également à la faible formalisation contractuelle de nos embauches qui a privé bon nombre d’entre nous de l’accès au dispositif de soutien à l’activité partielle. Nous encourageons en ce sens nos employeurs à recourir le plus possible à ce dispositif pour tous les projets où une promesse unilatérale de contrat de travail aurait été formulée par courriel, SMS ou téléphone.

Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est aussi l’avenir du cinéma français et plus largement de tout le secteur audiovisuel de notre pays. Nous le voyons déjà, des plateformes américaines engrangent des millions d’abonnements supplémentaires, y compris sur notre territoire national. L'industrie hollywoodienne a la puissance nécessaire pour redémarrer et produire en grande quantité des films et des programmes à l’exportation. La santé et la force de notre cinéma et de notre secteur audiovisuel résident bien sûr dans leur mode de financement, mais surtout dans le savoir-faire de milliers de professionnels qui pourraient être grandement fragilisés et conduits à chercher du travail ailleurs ou dans d’autres branches s’ils n’ont plus de sources de revenus.

La maison brûle, nos maisons brûlent, et nous attendons de nos autorités de tutelle qu’elles prennent la pleine mesure des revendications légitimes formulées par l’ensemble de la filière, dans une unanimité rare qui témoigne d’une urgence impérieuse.

Veuillez, madame la ministre, agréer l'expression de nos sentiments les meilleurs. Les associations professionnelles du cinéma et de l'audiovisuel AAPCA | Association des Administrateurs de Production Cinéma et Audiovisuel

ACFDA | Association des Chargés de Figuration et de Distribution Artistique

ADC | Association des Chefs Décorateurs de Cinéma ADIT | Association Française des DIT ADP | Association des Directeurs de Production ADPP | Association des Directeurs de Post-Production ADR | Association Des Repéreurs AFAP | Association Française des Accessoiristes de Plateau AFAR | Association Française des Assistants Réalisateurs de fiction AFC | Association Française des Directeurs de la Photographie Cinématographique

AFCCA | Association Française des Costumiers du Cinéma et de l’Audiovisuel AFCS | Association Française des Cadreurs Steadicam AFR | Association Française des Régisseurs du Cinéma et de l’Audiovisuel AFSI | Association Française du Son à l’Image AOA | Assistants Opérateurs Associés ARDA | Association des Responsables de Distribution Artistique LMA | Les Monteurs Associés LSA | Les Scriptes Associés MAD | Métiers Associés du Décor L’UNION | L’Union des Chefs Opérateurs

SHADE | International Colorist Association Copies à M. Franck Riester, ministre de la Culture et M. Dominique Boutonnat, président du CNC.

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